Lorsque l'on parle de TSA (Troubles du Spectre de l'Autisme), on se réfère à la classification du DSM-5. On parle donc des personnes qui sont diagnostiquées selon les critères de la dyade autistique (trouble de la communication et des interactions sociales, comportements restreints et répétitifs).
Environ 700 000 personnes sont atteintes de troubles autistiques en France (source INSERM) et on estime qu' environ 60 à 70% d’entre elles ont un TSA sans déficience intellectuelle (TSA-SDI).
La distinction que l'on peut faire entre une personne typiquement autiste et une personne présentant ce que l'on appelait auparavant un "syndrome d' Asperger" ou un "Autisme de Haut Niveau", est l'absence chez ces dernières d'une déficience intellectuelle. En effet, pour qu'une personne obtienne un diagnostic de TSA-SDI il faut, en plus des critères habituellement identifiés pour un diagnostic d'autisme, que son quotient intellectuel (Q. I.) soit supérieur à 70.
La majorité de ces personnes ne sont pas diagnostiquées et ne sont donc pas prises en charge de manière adaptée.
La méconnaissance de ce trouble conduit à de longues errances thérapeutiques.
Cette problématique est encore plus présente pour les profils féminins et/ou pour les personnes avec de bonnes ressources cognitives ou un HPI associé (Haut Potentiel Intellectuel).
Pourtant, les moyens pour que ces personnes atteignent autonomie et intégration sont connues et reconnues, notamment dans les pays Anglo-Saxons (Etats-Unis, Canada, Grande-Bretagne, Suède, Danemark, Australie…) : diagnostic précoce, scolarisation en classe ordinaire avec parfois un besoin d'aménagements et/ou le soutien d’un accompagnant d'élève en situation de handicap (AESH) prise en charge cognitivo-comportementale adaptée, aide spécifique pour l’insertion professionnelle ...
A l'issu de l'entretien de repérage, pendant lequel nous explorons les difficultés et le parcours du sujet au regard des critères diagnostiques du TSA, je donne mon avis sur l'hypothèse d'un potentiel TSA.
Parfois, il peut-être nécessaire de compléter ce repérage par différents questionnaires adaptés à l'âge. Ces derniers sont alors remplis par la personne elle-même et/ou ses parents.
Ensuite, si mon avis est favorable à une hypothèse de TSA, j'oriente vers un médecin spécialisé, afin d'obtenir un avis médical.
Le médecin, si il le juge nécessaire, pourra alors orienter vers une démarche diagnostique au CRA (Centre de Ressources Autisme) ou auprès de cabinets libéraux (dans ce cas, le médecin sera alors susceptible de poser le diagnostic si besoin à l'issu d'évaluations pré-diagnostiques).
Un éventuel diagnostic ne peut s’effectuer que par un Médecin, seul référent clinique habilité à poser un diagnostic, au regard des différents éléments recueillis.